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Publications scientifiques concernant les rapaces

La vision chez les rapaces

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Pour une meilleure visualisation des câbles

Diaporama présenté en septembre 2024 à Val Cenis dans le cadre des rencontres vautours organisées par la LPO. Simon Potier résume les travaux en cours concernant la visualisation des câbles par les oiseaux (rapaces, galliformes). 

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Ecologie sensorielle des rapaces : Vision et Olfaction, Simon Potier. Thèse.

L’évolution des organismes est contrainte par l’environnement (et les informations disponibles) qui les entoure. Celui-ci façonne leurs réponses en sélectionnant indirectement les comportements qui sont bénéfiques à la survie et la reproduction. La capacité des organismes à interagir avec cet environnement dépend largement de leurs capacités sensorielles. Ces dernières sont parfois hâtivement généralisées et exagérées par les biologistes et le grand public bien que la diversité des comportements observés témoigne souvent d’aptitudes sensorielles variées. Chez les oiseaux, les rapaces diurnes (Accipitriformes et Falconiformes) sont souvent considérés comme hautement dépendants de leur vision et dépourvus d’un sens olfactif fonctionnel. Au cours de cette thèse, j’ai cherché à améliorer les connaissances sur les capacités visuelles et olfactives des rapaces en proposant des liens directs avec l’écologie des espèces. Concernant la vision, parmi les espèces testées, celles se déplaçant à faible altitude ont une acuité visuelle inférieure à celles cherchant leur nourriture à haute altitude, mais aussi à l’Homme. Alors que toutes les espèces étudiées présentent une fovéa (zone de perception des détails) centrale profonde liée à la vision monoculaire latérale, les prédateurs possèdent une deuxième fovéa (temporale) liée à la vision frontale permettant potentiellement la fixation de la proie au moment de la capture. Enfin, alors que les charognards et les prédateurs d’oiseaux possèdent un champ visuel étendu (permettant potentiellement de détecter les congénères et/ou les proies), les prédateurs de mammifères présentent une zone aveugle importante au-dessus de leur tête afin d’éviter l’impact de la lumière extérieure. Concernant l’olfaction, mes résultats mettent en évidence la fonctionnalité du sens olfactif chez deux espèces de charognards lors de la recherche de nourriture, avec une utilisation préférentielle de ce sens par rapport à la vue pour l’urubu à tête rouge. Enfin, l’analyse chimique des composés volatiles émis par la glande uropygienne des milans noirs montre que ces composés sont vecteurs d’informations telles que l’individualité ou l’apparentement, potentiellement utilisables à des fins de communication. En conclusion, cette étude montre une importante diversité des aptitudes sensorielles chez les rapaces où les capacités visuelles ne doivent pas être généralisées et où l’olfaction ne doit pas être négligée. Elle met aussi en exergue le lien important existant entre les capacités sensorielles et la diversité comportementale.

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ÉTUDE RÉTROSPECTIVE DES CAS OPHTALMOLOGIQUES DES OISEAUX PRÉSENTÉS AU CENTRE D’ACCUEIL DE LA FAUNE SAUVAGE DE L’ÉCOLE NATIONALE VÉTÉRINAIRE D’ALFORT ENTRE 2008 ET 2012

L’œil des oiseaux présente de nombreuses particularités par rapport à celui des mammifères et de nombreuses adaptations aux modes de vie des différentes espèces d’oiseaux. Ce travail a pour but d’apporter au praticien les connaissances et les gestes essentiels à la réception d’un oiseau, sauvage ou non, en consultation mais aussi et surtout d’étudier les cas d’atteinte oculaire les plus fréquemment retrouvés et la possibilité de remise en liberté d’un oiseau sauvage dont l’œil a été endommagé.

Après un bref rappel de la classification des oiseaux, nous décrivons tour à tour l’anatomie et la physiologie de leur oeil, les étapes de l’examen et quelques maladies touchant l’œil et ses annexes dans une première partie, en insistant sur leurs originalités. La seconde partie propose une étude statistique rétrospective prenant en compte tous les cas ophtalmologiques parmi les oiseaux reçus au Centre d’Accueil de la Faune Sauvage d’Alfort (CEDAF) entre 2008 et 2012. Cette étude montre l’importance d’un examen systématique et précis de l’œil. Les atteintes les plus fréquentes sont étudiées et certaines, comme l’ulcère ou les traumas, sont décrits plus précisément avec leurs traitements.

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Yeux avec cônes sensibles

aux UV's : Etourneau.

Vision UV chez les oiseaux

Beaucoup d'espèces d'oiseaux ont une vision bien plus colorée que la notre, capables de

voir des couleurs que nous ne pouvons pas imaginer. S'il est bien connu que les moineaux

et autres mandarins sont capables de voir dans le spectre UV, on ne savait pas

exactement comment ils s'y prenaient.

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Les sacs alvéolaires... tenir les ailes à plat en vol plané, sans efforts !

Si les grands oiseaux parviennent à planer aussi majestueusement et aussi longtemps, c’est grâce à une invention remarquable de l’évolution, un petit diverticule pulmonaire, a découvert une équipe de chercheurs américains.

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LA VISION CHEZ LES RAPACES Audrey CHARBIT Lucie DELEPLACE Arnaud GEA

La fauconnerie est apparue en Orient, où elle s'est répandue en Afrique et en Europe jusqu au XVIIe siècle. Les hommes ont donc très rapidement remarqué l'extraordinaire acuité visuelle des rapaces et tenté d'en tirer profit. Actuellement, les chercheurs ne se contentent plus de vagues connaissances empiriques, et sont aujourd'hui capables de donner des explications physiologiques à ce que les anciens avaient observé. Ainsi, l'étude anatomique de l'œil de rapace montre certaines structures qui sont en partie responsables de la vision de ces oiseaux. La cornée et l'iris, très développés, jouent tous les deux un rôle dans les processus d'accommodation, chez certaines espèces seulement. Le peigne, prolongement dans le vitré du nerf optique, semble remplir une fonction d'anti-éblouissement. La rétine enfin, avec ses deux fovéas possédant chacune un rôle bien précis, et ses deux sortes de cônes (simple et double) est la plus typique. Dans les années 70, les chercheurs menant des expériences sur le discernement des contrastes, se sont aperçus que les faucons pouvaient discerner un objet de 2 mm d'une hauteur de 18 m, leur acuité visuelle étant près de 2,5 fois supérieure à la nôtre. Ultérieurement, d'autres ont tenté de trouver une explication physiologique à ces explications comportementales. C'est ainsi que l'on a pu conclure au rôle capital de la fovéa centrale, qui est formée d'un milieu lui conférant les caractéristiques physiques d'une loupe. Les dispositions de cette fovéa et de la temporale attribuent aux rapaces un champ de vision assez exceptionnel : 110 degrés de vision globale (monoculaire et binoculaire), dont 40 degrés de vision binoculaire capitale dans l'appréciation des distances et donc lors de l'attaque. Enfin, pour rendre compte des dernières observations, des chercheurs se sont intéressés à l'accommodation de ces oiseaux, confirmant le rôle capital du cristallin et de la cornée, et mettant en évidence l'existence d un tapetum lucidum chez les oiseaux diurnes ou crépusculaires, permettant une amplification de la lumière, à la manière d'un réflecteur.. Ils ont par ailleurs montré que les rapaces ne souffraient d'aucun trouble visuel (ni myopie ni astigmatisme), ce qui confirme leur grande adaptation au cours de l'évolution. Enfin, l'étude comportementale de ces oiseaux mise en relation avec leur vision, montre une corrélation parfaite entre le régime alimentaire et l'amplitude de l'accommodation. En effet, les hiboux étaient incapables d'accommodation cornéenne, ne déchiquètent jamais leurs proies, ce qui rend la vision de près tout à fait superflue. En revanche, les rapaces se nourrissant d'animaux de plus grande taille, sont souvent obligés de décharner les carcasses, ce qui les oblige à utiliser aussi la vision de près. Si la vision est bien sûr indissociable du comportement, des études récentes les ont mis en relation très étroitement. Knudsen, prix Nobel pour d autres travaux en 70, a élucidé certains mécanismes d'apprentissage grâce à l'étude de la vision de la Chouette. Le tectum optique servirait en effet d'intégrateur aux sensations optiques et auditives et permettrait de dresser une carte spatiale précise. Les neurones auditifs seraient en relation synaptique avec des neurones visuels, les connexions entre les deux groupes de neurones ne pouvant s'effectuer que pendant l'enfance. Une fois le champ de connexion effectué, rien ne peut plus le modifier. L'enfance constituerait donc une période d'apprentissage critique, s'inscrivant sur le long terme. Si ces résultats étaient transposables à l'Homme, il pourrait en ressortir une révolution dans le protocole scolaire mondial. Il semble aujourd'hui que l'avenir de la recherche sur les rapaces se situe dans ce domaine.

Grands rapaces alpins

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